L'Art tembé
L ' art tembé
L’origine du Tembé remonte au 17ème siècle, dans les premières habitations d’esclaves en Guyane hollandaise (l’actuel Suriname).
Il est un moyen de communication dans les plantations.
Etant pour la plupart analphabète, ils ont imaginé une langue visuelle faite de motifs graphiques aux couleurs vives issues de pigments naturels et qui initialement ne composait que trois couleurs: le blanc, le rouge et le noire.
Rapidement, les esclaves fuient leur servitude et s’installent dans la forêt, près du fleuve. Le fleuve Maroni, plus grand fleuve de Guyane et de son affluent le Tapanahoni. Et la foret leurs à offert les ressource nécessaire pour résister à la capture (eaux, nourriture, et bois) rapidement ils ont eu besoin de communiquer entre eux sans se faire prendre. Le message caché indiquait souvent les lieux de campement sécurisé, lieux de chasse,… Ils se sont donc servi de ces ressource pour communiquer. C’est la naissance du Tembé. Le Tembé, cet art pictural et sculptural est celui des noirs marrons, l’art de ceux qui s’évadent. Et définit l’ensemble des arts marrons.
Il sert à la fois de décoration et de moyen de communication. Quasiment disparu il y a quelques années le Tembé s’est ouvert à une palette plus grande de matières et de couleurs.
Il se compose de lignes et de formes géométriques enlacées. Elles symbolisent le rapport de l’homme au monde et à l’environnement naturel. Il est un originaire de Guyane et du Suriname.
Le Tembé sculpture sur bois, koti tembé peinture sur bois ou toile, est une pratique inscrite à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel français depuis 2020. Cet art s’exprime à travers la peinture, la sculpture et la couture. Il trouve aussi des prolongements dans la coiffure, notamment dans le tressage.
La sculpture ainsi que la peinture sont pratiqués essentiellement par les hommes, à l’inverse de la couture. À l’origine, cet art est pratiqué sur des objets usuels tel que des : les portes ou façades de maison traditionnelles, es pages, les kopo ( triangle faîtier de la maison), les calebasse, les sièges, peignes, les têtes de pirogues, ou encore les bancs… etc.
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Ce n’est que récemment que le tableau peint sur bois ou sur toile est apparu. Le Tembé n’est alors plus ornement mais un art à part entière. Aujourd’hui le Tembé épouse différents supports. On voit maintenant apparaître des artistes qui expriment leur art sur des tableaux en bois ou sur toile. Cet art est également présent sur les pangi/pagne (tissus brodés utilisés en robe ou pagne) jusque dans les coiffures des femmes.
Les compositions géométriques à la main libres sont rares. Les artistes travaillent leurs oeuvres à l’aide du compas, la hache, la pointe-sèche, la scie, la règle et le couteau, pour créer un art géométrique très riche en couleur ainsi que la sculpture.
Les motifs ainsi que les couleurs des Tembé ont une signification. Lors d’un mariage traditionnel, les hommes offrent un Tembé à leur épouse qui symbolise un engagement : fidélité, protection, l’envie de fonder une famille,.. etc.
La symbolique des couleurs.
Les couleurs sont choisis selon le message que l’artiste souhaite transmettre.
Et diffère d’un artiste à un autre. Certains disent que toutes ces lignes qui croisent, tournent, resurgissent soit par-dessus, soit par-dessous les unes des autres, sont comme les layons de la forêt : un labyrinthe ou se refugiaient les captifs.
D’autre disent que tout ces lignes qui se croisent et s’entremêlent représente le chemin aléatoire qu’empruntait les esclaves lors de leurs fuite.
Toutes ces couleurs et ces lignes assemblées qui s’entremêlent à l’infini représentent la vie, le rapport avec autrui (l’écosystème humain) ainsi que les différentes étapes de la vie.
Quel que soit le support, une oeuvre Tembé contiendra toujours un message.
